Dans ce jardin sucré, éden de mes envies, Qui de chair enlaçait, les combats de nos nuits ; Je me suis abîmé, comme s'abîme le fruit, De nos pensées fanées, à nos passions sans vies...
Sur l'écueil égaré, de nos corps pervertis, Près d'un arbre oublié, où l'écorce à pourri, J'ai recueilli le fruit, effleurant mes pensées, De chair quand tu croquais, tout nos pêchés flétris...
Dans cette obscurité, où tout s'évanouit, Ce moment entaché, de souvenirs jaunies, Se teinte mon esprit, aux couleurs du passé, Au noir de ces années, d'une longue agonie.