Ce sont durant les soirs calmes et limpides Où la pleine lune, brillante et splendide Flotte dans le noir au dessus de l'onde, Que l'azur et les flots, souvent se confondent.
J'affectionne sans fin ces moments crépusculaires Où l'astre de la nuit se change en révèrbère, Et laisse sur les flots étendre son rayon Se rétrécir sans fin jusque sous l'horizon.
C'est alors que je tends ma main vers les étoiles, Disséminées, par millions, autour du voile De la nuit profonde,et où les astres épanouis, Miroitent leurs élats sur le monde endormi.
La nuit, la mer froide et ample nous intimide Et l'homme, seul, sur la plaine liquide, Contemple dans l'angoisse les flots superbes et noirs Dont les embruns s'évaporent comme d'un encensoir.
Mais, lorsque la lumière jaillit et que l'obscurité meurt, Quand le soleil s'ouvre à l'horizon tel une fleur, Je lèverai le front vers ce prestigieux décor Comme un homme heureux d'avoir vu le jour éclore...