Vers sur une adolescente (partiellement imités de Léonard)
Lorsque l’étoile du matin Versait sa lumière dorée, Je vis en songe Dorothée Avec sa fille à la main. L’ado, dix-huit ans à peine, Marchait d’un pas mal affermi : « Mon ami, dit-elle, voici Ma fille que je t’amène. Je souhaite que l’art des vers Classiques tu lui enseignes, Que de beauté tu l’imprègnes. » La mère aux très beaux yeux pers Me paya d’un joli souris Et dit qu’elle repasserait Plus tard, quand elle en aurait Terminé avec ses soucis. Aussitôt la mère partie, J’explique les rimes croisées, Les rimes suivies, embrassées. Je célèbre la poésie : C’était à ne jamais finir ! Bientôt lassée de m’entendre, Elle dit d’une voix tendre : « Je souhaite t’entretenir D’autre chose. J’ai un savoir, Tu vas voir, qui fait merveille. Il est ce qui m’émerveille, Et vaut mieux que tout ton savoir ! » Puis d’une voix pleine d’attraits, Elle m’enseigna le bonheur D’aimer. Avec quelle ardeur J’étudiai tous ses secrets ! Muses ! pardonnez si j’oublie Ce que j’appris avant ce jour ! Mais pour la leçon de l’Amour, Je ne l’oublierai de ma vie.
Avril deux mille dix-neuf
Variantes (avril deux mille dix-neuf) XIX Les rimes plates, embrassées, XXIII L’ado dit d’une voix tendre : XXV D’autre chose. J’ai un pouvoir,
Remarques (avril deux mille dix-neuf) Le poème qui figure ci-dessus est une pure fiction. Il a été en partie inspiré par « L’Écolier-maître » de Nicolas-Germain Léonard.