Ce n'est pas mon heure
Lorsque j'étais un écuyer,
La mort à voulu me faucher,
Nombreuses fois elle essaya,
Une seule fois elle y arriva.
Au cours d'un engagement armé,
Au milieu d'une grande mêlée,
Je me suis trouvé isolé.
Sur une ligne, des boucliers,
Soudainement se sont baissés,
Derrière, je voyais les archers.
Moult ennemis sur moi chargeaient,
Vers moi, la lame de leurs épées,
Je ne pouvais pas résister,
Sous leur couperet, je suis tombé.
Dans ce tourment, j'étais conscient,
Quand je perçus ce commandement,
Les flèches venaient d'être décochées,
Je fus percé par nombreux traits.
Genoux à terre, signe d'allégeance,
Tête inclinée, en révérence,
Subissant toute cette impuissance,
Mon sang coulait en abondance.
Étendu là sur l'écarlate,
J'attendais seulement qu'on m'abatte.
Bien que j'étais au pied du mur,
Flottant vers des couleurs obscures,
J'entendis le son d'un murmure,
Et perçus radieuses chevelures.
Une lumière magnifique,
Ambiance d'une basilique,
Des anges me chantant des cantiques,
M'apprenaient que mon héraldique,
Allait connaître une vie épique,
Alors mourir serait guère logique.
La voix me fit quitter ce rêve,
Après ce repos, cette trêve,
Il n'était pas encore le temps,
De trépasser pour le moment.
28 janvier 2010