De tout mon règne de souverain A diriger mes bons sujets, Je n’ai connu que le Malin Qui m’empêchait de voir pleurer De cette horreur qui fût leur fin Tous mes vassaux tant attristés.
Le gris des armes ; le sombre sang, Du plus profond de ma jeunesse, Seule la guerre hante mes pensées, Ne me laissant que la tristesse, D’un roi qui cherche à se racheter.
Du bruit du fer, en noir douleur, D’acier tranchant, en cris de peur, Au scintillement des lames perçantes Planait la mort tant insolente.
L’œuvre infernale enfin achevée Le gris couvrant la terre blessée Laissant la place à l’écarlate Coulant à flot en grande hâte.
Au soir de mon règne priant ainsi les dieux, Je lève encore mon glaive pour être parmi eux, Que le pardon m’atteigne, pour retrouver la foi, Seul restera mon rêve d’avoir été un roi.