Vos
poèmes

Tout de bois noble constitué,
Quelques lanières de cuir tressées,
Fixée aux deux extrémités,
La corde tendue, l'arc est bandé.

Droit comme un pin ou incliné,
Entre les mains, celles de l'archer,
En tir bas ou élevé,
Les flèches vont être décochées.

La corde se loge dans l'encoche,
Emprisonnée entre les doigts,
La flèche glisse vers l'œil proche,
Pour la bonne mire, le bon endroit.

La main libère les plumes blanches,
Alors le trait va de l'avant,
La pointe forgée en coupe franche,
Siffle dans l'air, sœur du vent.

Elle tournoie vers les nuages,
Et pique du nez vers sa cible,
Pour l'ennemi, sombre présage,
Il ne se sent plus invincible.

Un hérisson inanimé,
Voilà à quoi il ressemblait,
Lorsque sur lui en une volée,
Nos traits de bois s'étaient figés.

Fred 22/09/10