Quand la montagne s’endort, Sous un pale soleil d’or, Je marche sans but sans fin, Accolé au ravin. Suivant toujours les courbes, De la route qui s’estompe, Le gouffre m’attire fourbe, Au bord mes pas se trompent, Affolés, aimantés, Vers le vide proposé. A chaque pas chaque tournant, Chaque saut plus alléchant, Ultime plongeon mortel, Parmi les battements d’ailes, Des oiseaux étonnés, Incapables de tomber, Incapables de tomber.