Triste Hélène
Hélène, triste reine, dis-moi, sais-tu que tu m’aimes ?
Hélène, petite reine, dis-moi, pourquoi tu te traînes,
Comme une âme en peine, dis-moi, pourquoi ces poèmes?
Pourquoi ces rengaines? Pourquoi t’as froid dans tes veines?
Hélène, petite teigne, dis-moi, entends-tu mes pleurs?
Hélène, sous ton règne, dis-moi, que fais-je de mes peurs?
Hélène, tes yeux saignent, dis-moi, pourquoi cette pâleur,
Des larmes qui te craignent? Dis-moi, où sont tes couleurs?
Hélène, ma misère, crois-moi, je ne t’en veux pas.
Hélène, petite mère, crois-moi, j’ai besoin de toi.
Ne t’laisses pas te taire, crois-moi, tu t’endormiras,
Si tu te laisses faire, crois-moi, même s’il n’est plus là.
Hélène, sur cette terre, crois-moi, si l’enfant est roi,
Hélène, là où il va, crois-moi, le notre est un dieu.
Hélène, sur cet air, s’te plait, j’t’en prie, ne pleures pas
Hélène, où qu’il soit, je sais, qu’il rit pour nous deux.
Hélène, triste reine, pourquoi ? Tu sais que l’on s’aime.
Hélène, petite reine, pourquoi ? Enlevons nos chaînes.
Tes yeux noirs d’ébène, pourquoi les peines te les ferment?
Hélène, triste Hélène, crois-moi, la vie vaut la peine.
Hélène, sur cette terre, crois-moi, si l’enfant est roi,
Hélène, là où il va, crois-moi, le notre est un dieu.
Hélène, sur cet air, s’te plait, ouvre tes grands yeux.
Hélène, où qu’il soit, je sais, qu’il sourit pour toi.