Les larmes de ma plume vident l’encre noire de mes veines Sur un vilain papyrus arraché d’un maléfique chêne Les vers garants agressifs de leur poétique forteresse Piétinent mes longs maux au nom de leurs règles [sans tendresse
L’harmonie tyrannique ligote mes notes sans zèle Entre les barbelés de cette portée, cachot éternel Dont seul mon coeur sait chanter la nuit sans lune [de mon râle Qui compte les barreaux sans fin de sa liberté musicale
La toile vorace de beaux éclats recrache mes couleurs Pigmentations grossières face à sa destinée divine Appréciez ma souffrance sur mes paupières chagrines L’Art refuse de l’artiste le partage de ses malheurs