Sur les degrés du cycle, loin de l’image folle Où les couleurs passives des barreaux pernicieux Couronnaient le mutin en son fond de geôle Qu’il est doux sentiment rêvasser du temps vieux
Les hauts murs larmoyants de dame citadelle Sous cette obscure étoile quand tombe la clarté C’est la nuit Charentaise, décor aux pieds de celle D’un dessin de la mer aux supplices du confié .
La consistance occulte, rituel et magie Ce que la pierre au temps aura donné de vain Fragments de la matière des relégués à vie Contemplant le faisceau du phare de Saint Martin
Cette année là, blessé, sur les sables de Ré Par la nuit anonyme, les observais lointains Ces feux de La Rochelle au répit engagé Parfumés de mystères, tels, les sillons incertains
Le poème s’exhale aux propos des instants De peine et de plaisir je panse la blessure Bisant pieusement cet hommage aux enfants La guerre des boutons, puis l’exquise aventure
Dans ses larmes du gris, le ciel est au plus bas Je piétine ce sol que gamins nous foulions Caressant la matière du talon sous mes pas La roche colossale qui forme les bastions
Si elle était une île que chérissait mon cœur Elle n'est vraiment plus telle cependant reste muse Adieu à la marée, fanal et mareyeur M'en repars vers la mer où mon âme est incluse