Comme je le disais dans un commentaire à une amie, vouloir voiler le désert serait une représentation inconsciente, plutôt chercher à satisfaire le liseur de nos écrits. Chez moi, caresser mon art en poésie c'est forcer l'arcane des mots, à voiler non pas le désert mais son mystère. Séculaire poésie, mes jours sont denses de clameurs, desquelles agitations, parfois je rime les nuances, mais ce jour présent, ce sera pour un abandon à la prose. Aux prémices acerbes, confuses lueurs dans le champ d'un récif. La frappe sur un vieux mur sous l'auster acharné. Triste parure quand dépourvue de mots siffle sa rengaine légère, l'aspirant à la mesure de l'impossible se dresse bouffi de prétentions par devant le souverain rempart. Les actes frustes, n'auront jamais les qualités que l'indélicat s'attribue. Me voilà plongé dans l'ombre après avoir extirpé l'ivraie, afin de versifier. Sécréter sa rage c'est contraindre Farewell. Pour ma part, je ne saurais agoniser par devant mes désirs. La couvée se courtise, contemple les étoiles que bordent les souvenirs...que le vent passe vite. Gérard 'Artal ' Hartalrich Cersay – Val en Vignes – Sept. 2020