On se dit : c’est fini Que l’histoire est bouclée Et puis un jour bien rouge Un soir trop noir Des mots se couchent sur du papier Traces de pas, traces de pieds Des mots qui parlent tout bas De qui, de quoi, on ne sait pas Des mots pour oublier Juste pour oublier Que la mort fait partie De la vie La vie partie Qu’après la vie il n’y a rien Rien de rien Rien à regretter Que des mots sur du papier Dans un panier percé Et c’est un grand mystère Que ces mots qui se terrent Au creux d’un univers Etranger. On se dit : c’est fini La boucle est bouclée Que nenni Toujours la vie s’écroule Puis s’écoule et s’enroule Et volent les papiers Loin des pages Sur les plages En hiver comme en été Le sablier des mots Continue de passer Sans crier.