Il était une fois Sur le sable blanc et chaud D’un désert à chameaux Il était une fois Une pauvre tête toute éclatée En mille morceaux De la chair et des os, Des poils, des bouts de peau Un nez, deux yeux Un peu de cervelle aussi Blanche et grasse Avec ses neurones filandreux Accrochés à leurs synapses. Il était une fois Une tête donc, comme beaucoup d’autres Mais une tête qui a perdu ses épaules Une tête avec un œil encore ouvert Sur la connerie du monde Un œil qui attend la prochaine bombe Pour se mélanger Avec le sable blanc et chaud De ce pays Où les avions ont remplacé les oiseaux.