J’ai voulu de l’hiver n’en voir que la beauté, Les arbres pleins de givre et les champs enneigés, J’ai cru,là dans la glace en oublier le froid Quand tout me rappelait son éternelle loi.
J’ai vu blanchir les monts qui couvraient mes démons Et plier sous le vent tous mes plus beaux sermons, J’ai senti les morsures aux aiguilles du temps, Siffler qu’à ces frimas ne suit pas le printemps.
J’ai délavé mes yeux aux larmes des adieux A monter mes amis aux portails des cieux Et mis mes équilibres au surcroit d’une canne ;
J’ai entendu ma peau aux nuances diaphanes Se crevassant de plis et de bleus pernicieux, Me dire les regrets que j’ai à être vieux !