Toi, muse de mes cris, encre de mon stylo, Pourras tu, quand la nuit effacera mes pas Dans le sol bien trop mou de mon terne halo, Me reverser des vers pour calmer mon trépas ?
Auras tu, quand mes mots, coulant de vieux tonneaux De nectars éventés n’ayant plus de bouquet, Assez de compassion,pour laisser mes rondeaux S’estomper aux lueurs de beaux potron –jaquet ?
Tu devras pour m’aider à ranger mes cahiers Et laisser mes quatrains arriver à leur fin, Mettre à mes illusions leurs mines de papier ;
Et quand viendra le temps de mon tout dernier vers, Quand mon ultime rime à mon tout dernier point Marquera le début de ma saison d’hiver,
Je veux que ce soit toi qui dises à qui l’on boit !