Comme des mots d’amour qui se chargent de haine, Distillent dans les cœurs des marasquins de peine, Ivres de trop de rien, les mots de mes poèmes N’arrivent plus du tout à te dire je t’aime !
En manque de tanin, mes vers en perdition Se vidant peu à peu de leur moindre émotion, Coulent comme de l’eau, sans larme et sans dépôt, A n’être que le vin qu’on sert dans les tripots.
Te tournant plus la tête au premier de leur trait, Ils exsudent, falots, entre ta siccité, N’ayant plus pour ta soif, le plus petit attrait.
Et quand là, trop acerbe, à n’être qu’astringence, Je voudrais de ce piot, bien le chaptaliser, Ce sont mes vers de lais qui perdent leur semence.