Pendant que j’immolais, ma vie à tous ces vers Et que je courtisais les éternelles muses, Mes délires de lyre, prenant tout à revers, Versèrent ma raison aux affres de l’empuse.
J’erre aujourd’hui aux lais des euphonies confuses Ne discriminant plus, les idées et les mots, Ma tête débordant de théories abstruses, A m’empêcher de croire aux postulats normaux.
Je ne vois plus le ciel qu’aux bleus des métaphores Et mes moindres récits, gorgés d’allégories, Reviennent sous ma plume, en bouquet d’anaphores.
Je vis dans les étoiles rien qu’au clair de mes lunes, Résigné à rêver aux fers des apories, Convaincu d’avoir là trouvé ma vraie fortune ;