Aristote a raison.
Puisque vous ne saurez jamais vous contenter
De ce que vous avez et qu’on vous a donné,
Le boire et le manger, le ciel et le soleil,
Sans oublier l’amour et ses monts et merveilles.
Puisqu’il vous en faut plus et même plus encore,
De l’argent et du bien, des ressources et de l’or,
A vouloir posséder la terre et ses richesses,
Quand on sait que demain, un jour tout cela cesse.
Puisqu’il faut en avoir, pour se sentir puissant,
Convaincu qu’on est rien, à être au monde, sans,
A ne voir le succès, qu’aux nombres des billets,
Devenus là pour vous, le son d’un courcaillet.
Puisque c’est votre graal, d’amonceler du fric,
A même fabriquer, de vraies valeurs toxiques,
A acheter et vendre, au jeu du virtuel,
Des hommes et leur travail, en clauses casuelles.
Puisqu’en vous s’est éteint, sans même aucune honte,
Le sens et la raison, à taper dans l’éponte,
Exploitant le filon, au risque de sa vie,
Quand rien que posséder éclaire vos envies.
Puisque vous avez cru, aux nacres girasols,
A aller vous noyer dans les eaux du Pactole,
Préférant amasser plutôt que de jouir
De la vue des oiseaux et de quelques plaisirs.
Puisqu’il en est ainsi, sans le moindre regret,
A mettre vos deux mains dans l’étau d’intérêts,
Ne soyez pas surpris, si demain tout là-haut,
Vous comprenez enfin que vous aviez tout faux ;
Aristote a raison, l’argent n’est que fiction !
avril 2012