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Gabriel FRANCESCHINI

Au col du sablier...


La croyant infinie, lorsque j’avais vingt ans,
J’en vois, trente ans après, ses tous derniers arrêts,
La vie, simple lueur d’un matin de printemps,
Nous remet déjà là, au jardin des regrets.

Ainsi vont tous ses grains, au col du sablier,
S’entassant pèle mêle en cendres de nos feux,
Ne gardant sous le tas, pour ne pas oublier,
Que quelque braise éteinte, en reste de nos jeux.

Ô toi qui le matin a occulté la nuit,
Qui pense que le clair ne finira jamais,
Profite bien du jour avant qu’il soit minuit ;

Car dès ses douze coups, résonne l’inconnu,
Où même après ton non ! Ne suit plus aucun « mais »
Tant il n’y a plus rien, aux ombres et aux nues...

mars 2012