Vos
poèmes

Quand deux noires égalent une blanche
Au solfège de l’équité
Et qu’aux côtés de la palanche,
L’un des blocs n’est que vacuité ;

Quand le soleil mène à la fin
Pour l’un, et aux plaisirs pour l’autre,
Quand sur l'ubac il pue la faim,
Quand sur l’adret, certains se vautrent ;

Quand l’emporte le masculin
Même sur la plus belle fleur,
Alors qu’on met au féminin,
Tous les mots portant le malheur.

Quand dans les cités on se tait
De ne voir que des angles aigus,
Que votre seule altérité,
A la couleur de la cigüe ;

Quand le beau temps habite au nord
Et que le sud sent l’errements,
Quand on ne sait plus de l’encore,
Savoir qui dit vrai et qui ment ;

Quand pousse l’hélianthe en hiver
Et que le printemps, sans bourgeon,
Ne peut qu’à travers quelques vers,
Sentir l’odeur de l’écourgeon ;

Quand de ses plateaux, la balance
Penche toujours que d’un côté,
Il faut savoir que c’est la chance,
Si on ne voit pas, tout sauter !

Moietmoi août 2011