Aux questions de mon cœur, dans les abîmes flous, Le joug de la raison allie son lourd tribut A la morale usée en écho bien trop mou ; Pendant que mes délires et mes nuits sans tabou, Osant et grandissant, ajoutent à mon vécu Le joug de la raison allie son lourd tribut Aux questions de mon cœur dans les abîmes flous.
Au dos des décors pâles en postulats visqueux, Dans le néant blafard de mes jours délavés Où l’ardeur contenue masque le bien du mieux, Rêve mon advertance aux tréfonds de mes yeux Sous son ataraxie que rien ne peut troubler, Dans le néant blafard de mes jours délavés, Au dos des décors pâles en postulats visqueux.
Sur les clichés d’avant, que le temps décompose, Dans les regrets voilés de parfums d’égotisme Où les froideurs du cœur décolorent les roses, Les pourquoi du comment, en vraie apothéose, Aux lumières du jour montrent leur atavisme Dans les regrets voilés de parfums d’égotisme, Sur les clichés d’avant que le temps décompose.
Des souvenirs fardés de coulis d’amertume Caressent de leurs mains, comme des ailes d’anges Les confins de mon âme et ses vagues d’écume ; Et la mélancolie de tout ce qu’on exhume Revient incessamment en refrain qui dérange, Caressant de leurs mains, comme des ailes d’anges Les souvenirs fardés de coulis d’amertume.
Et les ans qui se meurent dans les abîmes flous, Le joug de la raison qui n’a plus de tribut Et la morale usée d’être trop ventre mou Ont sur tous mes délires accroché leurs tabous, Ne laissant de ma vie qu’un paradis perdu Que le joug de raison me donne en aperçu Aux questions de mon cœur dans les abîmes flous.