Regarde le gâchis, grisailler notre bleu ; Même les arcs en ciel perdent de leurs couleurs En recouvrant de voile une part de leurs jeux, Comme pour affadir les teintes du bonheur.
Vois-tu tous ces oiseaux abandonner leur nid Pour aller vers le nord, oubliant le soleil Et aussi leurs petits, rien que pour le verni, Habilement passé à l’osier des corbeilles.
Sens-tu le désarroi des peuples et de leur foi Où ils ne voient Allah qu’à travers, ses extrêmes Et ses moines soldats hérités d’autrefois, Alors que ses versets, nous disent qu’il nous aime.
Sais tu que nos ruisseaux perdent encore de l’eau, Alors que le désert commence son dessert, Qu’on va au pôle nord, aujourd’hui, en bateau Et qu’on charge notre air au gaz d’effet de serres.
Ecoute nos forêts pleurer de dans leur cœur, Victimes des folies des agents défoliants ; Ecoute nos prairies reprendre toutes en chœur Ces tristes élégies aux regrets suppliants.
Comprends notre inquiétude et nos pressentiments, Nous savons que le vers est déjà dans le fruit, On sait que de partout on se tait, on nous ment Et qu’il ne faut surtout, pas faire trop de bruit.
On a bien pris conscience, en l’état de la science, Que le compte à rebours a déjà fait son tour Et que son impatience à voir notre sapience Rythmait nos derniers jours aux sons de son tambour !
Moietmoi mars 2011 Visitez mon blog ; Www.peregrinationsenpoesie.org