La machine à briser les rêves A mis en route son tempo, Recouvrant de son grand capot, Le jour où le soleil se lève, De l’autre côté du toujours, Dans l’autre sens du « tout le temps », Pour la naissance d’un printemps, Où ne règnerait que l’amour !
La mécanique à tout figer A congelé nos ambitions, Focalisant nos réflexions, Sur l’illusion du : « ce que j’ai », En oubliant que le soleil, N’appartenant, lui, à personne, Pouvait avoir une autre donne, Pour sonner un autre réveil.
Le moteur à broyer les songes Commence à avoir des ratés, Il n’en peut plus de se hâter A vouloir raccourcir la longe, Sans voir que là, à l’autre bout, L’endroit devient vite l’envers Et que déjà dans tous nos vers Coule le vin d’un autre goût.
Le manège à désenchanter Est sur le point de s’arrêter, Bientôt les jours de son été, Devront être réinventés ; Nous rappellerons nous ces heures, Où il ne fallait rien changer, Verrons-nous demain le danger, De ne pas bouger le bonheur ?
L’horloge à nous faire grandir, Saura bien nous en avertir !