Rocher tombé du ciel depuis le paradis Au milieu de l’amer, pour entendre ici bas La musique des anges, venir en parodie, Vous donner la pareille des voix de l’au-delà.
Plages de sable blanc en écume de bleu Aux guirlandes de pierre des presqu’iles de rose, Annonçant de leurs côtes, dans un grand pas de deux, Les terres du dedans et leurs métamorphoses.
Maisons d’ophiolites en très hautes façades, Aux toitures de lauze, aux volets de couleur, En niches et en loggias sur des rues en arcades Autour de campaniles sonnant toutes les heures.
Forêts de châtaigniers, cultures en terrasses Aux odeurs de citrons, bétail en liberté Aux pieds des oliviers, miroir à double faces D’un pays de contraste que l’on vient de dompter.
Emotions de maquis , gesses de Vénétie, Bruyères arborescentes, senteurs de chênes verts, Garrigue d’outre mer pour repaires de bandits Que le feu se partage de surplombs en dévers.
Villages accrochés tout en haut des falaises Qui changent de couleurs aux ombres des lumières, Aux ruelles trop vides de leur profond malaise Pour cacher de l’amour sous leurs faces de pierre.
Pays caméléon aux teintes de l’été, Devenant jour d’automne d’un simple coup d’orage Ou même temps d’hiver aux pentes d’un voyage Pour rester dans nos cœurs, notre ile de beauté.