Hélas le jour revient, avec son laid matin, Ses sonneries sans fin qui brisent mon abime, Me chassant de devant cette glace sans tain, Où le noir sur le blanc, a peint ma nuit de rimes.
S’enfuient alors mes muses, apeurées de soleil, Perturbées par le bruit de la rue matinale, Où poubelles et camions, jouent aussi les réveils, Eteignant d’un seul coup mon halo nocturnal.
Même la lune, en haut, redonne à son Pierrot Les couleurs de sa plume ; un joli transparent, Qui petit à petit , aura le dernier mot.
Et de mon beau poème, en hymne inachevé, Manque toujours le vers, donnant le colorant, Qui fait que d’une fable, on se met à rêver.
C’est la faute à la nuit, qui trop vite s’ennuie !