Bravant le décalogue, en adorant des veaux, J’ai fait monter l’ego, à grands coups de bravos A des gamins des rues, qu’une montagne d’or, Sans aile et sans repère, érigeait en condor.
Gladiateurs sans ardeur, bestiaires sans péril, Ne voyant plus d’ici que leur propre nombril, Cachant leur suffisance aux sons des écouteurs Et aux doubles zéros de leur triste compteur.
Elevant ce néant au niveau de l’Olympe, A faire des journaux, que les ventes regrimpent, A endormir la plèbe aux jeux du « jeu du pain » Pour lui faire oublier qu’il n’est plus de demain.
Mais il est de tous temps, l’heure des échéances Où le peu de talent révèle ses carences, Montrant que le milan n’était que le vautour Et qu’il était bien temps qu’on pense à son retour ;
Le monde en a assez des héros des passés ! Juin 2010