Mon cœur a la couleur des matins de novembre, Celle des nuits sans fin qui vont du noir au gris, Aux odeurs de crachin et d’acrimonie d’ambre Nous engluant le jour de millefiori.
Mon cœur a la douleur des jours de fin d’automne, Quand de l’humidité vous traversant les os, Vous pensez du ballet en être à la chaconne Ne voyant votre vie qu’aux sons de vos fiascos.
Mon cœur a la souleur du givre qui s’annonce Avec son ciel de plomb et ses matins trop froids, Ses arbres de bois noir et ses jardins de ronces.
Et mon cœur vadrouilleur, de ces temps de frimas Ne peut que de chaleur en rechercher l’arroi, Tant la neige et le gel n’en sont pas son karma.