A coups de dés, sur le tapis, Se croyant au Monopoly, Rêvant de puissance et de gloire, Joue le Gotha de l’illusoire. Changer le monde en casino, Pour remplacer les hauts fourneaux, Quitte pour ça à affamer, Ceux dont le sort est de ramer. Mettre la main sur les richesses, En pensant faire des prouesses N’avoir envie que du profit, Sans voir demain dans ce défi. Refuser le donnant donnant, Choisir le mode dominant, A la religion de l’argent Immoler tous ces pauvres gens ; A ne plus avoir de mesure, En se vautrant dans la luxure, Gagner encore et toujours plus Se voulant le nouveau Crésus Quand on sait que dans l’au-delà, On ne chante qu’à capella, Pourquoi amasser tant de fric Pour quintessencer la musique. Que peut donc apporter l’excès, S’il n’a pour but que le succès, N’y a-t-il pas dans le partage, Là aussi de beaux avantages, Le monde ne supporte plus, Tous ces faiseurs de plus-values, Les règles du Monopoly Sont sur le point d’êtres abolies ! octobre 2011