Vos
poèmes

Le poète s’est trompé
En ayant trop d’espoir,
A trop vouloir rêver,
Il crût à ses histoires.

Ses poèmes, même en prose
N’intéressent personne,
Et ses hypotyposes,
Tout le monde s’en tamponne !

Le poète dégoûté
Voudrait bien arrêter,
A quoi donc tant écrire,
Pour pas même un sourire !

Et ses allégories,
Le monde passe devant,
C’est du brouillamini,
Même pas pour les enfants.

De ses anacoluthes,
Laissant le lecteur froid,
Il sait que l’on suppute,
Qu’il connaît pas l’emploi !

Le poète éploré
A descendu des vers
De rouge bien étoilé,
à en tomber par terre,

Même la métonymie
Qu’il met dans ses sonnets
Lui renvoie le déni
De sa cause à effet.

Et ses antanaclases
à longueur de quatrains
Semblent être la diastase,
Qui marquera sa fin.

Quant à ses analepses,
à perdre l’essentiel,
Même dans les métalepses,
Tout semble moins démentiel,

Et pour sa synecdoque
Il a du expliquer,
Avec les mots ad hoc
Les principes ignorés.

Le poète a rangé
Toutes ses figures de style
Il a réalisé
Qu’il était lui, débile !

mai 2008