Les neiges de l’hiver ont cessé de tomber Sur ses champs fatigués de trop nombreux labours, Le blanc, à tout jamais s’est soudain estompé Pour ne laisser que l’ombre au jardin sans retour.
Le poète a mis fin, à ses alexandrins En jetant à l’amer l’encre de son stylo ; Il ne supportait plus d’arpenter ce chemin Que sa muse sans cœur balisait de sanglots
Il a écrit des mots sur son dernier cahier Et mit un point final à son ultime lai, Sans même sur ses doigts en compter tous les pieds, Tant de sa triste vie arrivait le délai.
Et fermant pour toujours les pages du recueil Devenu peu à peu son unique univers, Il voulut qu’on le mette aussi dans son cercueil, Pour se faire avec lui, l'éternité des vers.