Mes mots se bousculaient aux portes de mon cœur Comme des coups de poing aux faces des boxeurs, Mais leurs cris s’étouffaient, au vide du talent, Noircissant des cahiers de sonnets désolants.
J’écrivais sur le ring de la miséricorde, Pensant que le combat méritait bien ses cordes, Je croyais aux candeurs des livrets à messages, Aux sujets importants qu’on défriche en versage.
J’estimais qu’il fallait prouver ce qu’on ressent, Sans jeter notre éponge dés le tout premier sang, Qu’il fallait bien du verbe, en montrer sa superbe Et que la priapée se nourrissait d’acerbe.
Je voulais que le texte, explique le contexte Et que l’allégorie ne soit pas que prétexte, Qu’on enlève les gants, pour frapper l’opinion, Et qu’un peu de syntaxe arrive en communion.
Je n’avais pas senti, ce qu’est la poésie! Un bouquet d’harmonie, trop plein de frénésie, Rien qu’une sensation, de mots en construction Vous tirant larme à l’œil d’une simple émotion