Ma muse m’a laissé jouer au temps sans mot, Allant jusqu’à blanchir l’encre de mon stylo Et à peindre de noir les pages du cahier Sur lequel j’écrivais mes vers en douze pieds.
Sans une explication, sans même une semonce, Elle a jeté ma vie aux orties et aux ronces, Asphyxiant mon cerveau aux vapeurs du grand vide, A le laisser errer sans repère et sans guide.
Ma muse m’a quitté, emportant avec elle La teinte des pigments de mes tendres aquarelles, Confisquant mes pinceaux, ne me laissant que l’eau.
Sur mon inspiration, refermant le rideau, Elle est partie au loin, croiser d’autres chemins, Heureuse de se faire aimer par d’autres mains,
Insérant mes anthèses, entre des parenthèses, M’enlevant mes fa dièses à cause de fadaises !