Alors que l’aujourd’hui le propulse aux pinacles, Alors que le milliard arrive dès demain, Altérant la guipure en vraie cour des miracles, Le lacis, mal assis tombe dans d’autres mains.
Et pendant ce temps-là, les gens de solitude, A l’ombre des claviers, tissent leurs illusions A trouver des amis, dans cette multitude, Où leur seul point commun, se tient dans l’addiction.
Et même sans oser se vouloir aruspice, Comment ne pas penser à ce flux d’énergie Enfermé dans un rets, que capterait le vice.
Qui détiendra, un jour les fils d’or et d’argent De ce beau passement, de la démagogie, Aura sur leur conscience, un redoutable agent.
Ce milliard d’avisos, demain mis en réseau, N’est-ce pas le verso d’un pernicieux lasso ?