Je saurai que c’est toi, à l’air qui là s’enflamme, Aux ombres qui s’allongent, aux chants de tes prières, Je saurai que c’est toi aux tourments de mon âme, Aux odeurs qui s’échangent, aux lueurs des lumières.
Je saurai que c’est toi, quand tout de noir vêtu, Sur les tuiles des toits tu poseras tes mains Comme un drap de satin, sur un corps presque nu Que tu voudrais aimer jusqu’au matin prochain .
Je saurai que c’est toi, à l’astre qui s’allume Aux quatre coins du ciel, à la lune sortant Du bout de l’horizon, s’auréolant de brume Pour donner à la vie les couleurs du néant.
J’écouterai le soir endormir les oiseaux, rassurer les enfants, promettre aux amoureux, Et derrière leurs bruits, aux frissons de ta peau, Je dirai à la nuit combien je suis heureux !