Quand aux vers clairs et beaux Je compare mes mots, Soulevant le couvercle Des poètes du cercle, Je mesure l’écart Qu’il reste à mon art Pour être du Parnasse Un reflet de la glace.
Quand je prends de Rimbaud Son dormeur en cadeau, Quand je lis de Verlaine, La joie mêlée de peine Et quand de Baudelaire Je comprends tout l’envers J’ai le stylo qui fuit De mes rêves enfuis.
Et quand j’ose encore, Du fond de mon décor De quelques alexandrins Baliser mon chemin, Ce n’est que du regain Que je recueille en foin, Tant mes vers pâturages N’ont rien qui se partage !
Je ne saurai jamais Cueillir au mois de mai Les roses de la vie ; Et ce n’est pas l’envie Qui manque là dedans, Ce n’est que le talent Que dans votre berceau Dieu a mis en cadeau !
Un je ne sais pas quoi, Qui vous laisse là coi Et vous dit comme ça, Toi, c’est vrai, tu l’as pas !