A vouloir voir le ciel, avec les yeux des dieux, A se croire immortel, à leur voler les cieux, A penser qu’un seul sang ouvrirait le verrou, Ils ont du tout puissant, attiser le courroux.
De bitume et de glaise et de mots tous pareils, D’espoir et de fadaises, à rêver aux merveilles, Ils crurent que d’une tour ils gagneraient la lune Et ce qui va autour d’honneurs et de fortunes.
Mais Dieu n’a pas aimé qu’on cherche à l’égaler Qu’on puisse blasphémer, à son air, inhaler Et des jambes à la tête, à travers les jargons, Il mit fin à la fête, changeant les parangons.
Et depuis ce temps là, désunis à jamais, N’ayant plus un seul la pour chanter tous leurs « mais », Groupés dessous la croix, ou rangés au croissant, Les gens de mille voix se font étourdissants.
Et du haut de l’Olympe, heureux de rester Dieu, Amusé de sa feinte, à s’embuer les yeux Il a d’ères et de haine armé tous ses enfants, Pour que de grosses chaines il charge ces piaffants.