J’ai colorié de mots, le refrain de ma vie, Ne laissant ses couplets qu’au ton du noir et blanc Et si là aujourd’hui, je dis mon peccavi, C’est que cela n’était, en fait, qu’un faux semblant.
J’ai voulu du soleil dans toute ma maison, Je n’ai peint que du bleu aux voûtes de mes cieux Et si parfois le gris a conquis ma raison, C’est la faute au hasard, qu’on dit si malicieux.
Je n’ai jamais aimé les nuances du sombre, N’appréciant dans le noir, que les jeux de la nuit, Je n’ai jamais voulu, lâcher ma proie pour l’ombre, De peur que me submerge un tsunami d’ennuis.
J’ai mis de la lumière à tous mes sentiments, Allumant les bougies qui égrènent le temps, J’ai fuit tout ce qui crie et tout ce qui nous ment, N’appréciant des saisons que celles du printemps.
Et si là maintenant, voyant venir l’automne, Mes desseins ne sont plus que tendres aquarelles, Je sais que la couleur, n’est que ce qu’on fredonne, Mais qu’elle lie la vie, de ses jolies ficelles.