Je peins à coups de mots des ombres sans soleil Qui défilent sans fin aux refus de mes nuits, Je colorie des toiles au ciel de mon ennui, Croyant y allumer des rayons de sommeil.
Je cherche dans les vers des rêves de néant, Pour oublier des jours, leurs effluves fétides, Mais tout leur contenu, ne sent que l’insipide, M’éloignant un peu plus de ce grand trou béant.
J’emmêle dans le noir les liens de mes journées, Mes heures ont des ridelles qui leur donnent des ailes, Faisant de mes matins, des ergs à égrener.
Aux secondes sans fin devenues multitudes J’écris ce que me crie ce jeu intemporel Qui voit dans ma psyché mes peurs de solitude.