Ayant tourné la page aux mots qui tout défont, J’ai parcouru les jours où le soleil se lève Sur des matins sans bruit, sans chaleur et sans rêve A trop me demander si le monde a un fond.
Tout sentait le désert, le néant, les regrets Et même l’herbe folle aux massifs du jardin Se demandait pourquoi elle avait ce dédain A la laisser monter jusque sur les murets.
Et les fleurs qui couraient au gré de leurs envies, Tels des bouquets sauvages à l’orée des forêts, Quand les jeux de nos roses gardaient tous nos secrets Me rappelait le temps de ce qu’étaient nos vies.
L’amour est un jardin qui se cultive à deux, L’ordre de ses allées vous en dit le chemin Et n’est que le reflet des dires de vos mains, Aux premiers jours d’hiver, ou en plein avant deux !