Des taudis de Bangkok à ceux de Calcutta, Des trottoirs de Manille, aux rues de Bornéo Les enfants de là bas n’ont pour eux que le glas Comme seul leitmotiv à leur oratorio.
En témoins à décharges, au milieu des ordures A rechercher le moins de tous nos excédents Ils regardent le monde élever des hauts murs Entre nos cours d’école et leurs cours de jours sans.
Et quand de l’innocence aux billets verts troqués Ils ne voient de l’amour que sa vilaine face, De l’enfer du décor me vient que la nausée.
Les enfants de là bas ont tous le même sang Quelle que soit leur peau, quelle que soit leur race, Ne le fais pas couler aux jeux de l’indécent ;
Leurs larmes et leurs cris sont les mêmes qu’ici !