Avec le temps qui coule au col du sablier Le sol de mon jardin se recouvre de sable Enfouissant peu à peu le fécond et l’arable, Au point de dégarnir les claies de mon cellier.
Sa lice qui courait autour de ses carrés A laissé les années lui voler son éclat, Et même ses allées, qui hier de leurs flaflas En faisaient un Eden, se sont mises à pleurer.
Ses arbustes trop secs ne donnent plus de fruit, De ses serres d’hier, nul aujourd’hui s’en sert Faisant de ce courtil qu’un petit clos d’ennuis.
Seules à ce jour les fleurs, en facétieux présages Animent ce désert, comme l’exquis dessert Qui finit le repas d’un tout dernier voyage.