Quand l’eau de la rivière, un jour sort de son lit, Charriant les rancœurs de sa mélancolie, Emportant avec elle, au bout de son délire, Ses plages et ses rivages et son besoin du pire.
Quand long fleuve tranquille, excédé de gros temps, Se prenant pour la mer, rêvant à l’océan, Perdant tous ses repères, en se laissant aller, C’est la main de Satan qu’on voit là s’installer.
Broyant, noyant, tuant, pris dans le tourbillon Qui masque d’un litham toute sa rébellion, Le gave devient lave, en se chargeant de bave.
Et quand montant d’octave, le courant là s’aggrave, A ne plus de ses sens en retrouver le sens, Se voit la résilience où passe la démence.