Inexorablement, aux envolées du vent, Les sables du désert vont au diable vauvert Passant les océans pour quitter le néant Où se pleurent les vers des prémices d’enfer.
En vagues déferlantes, au rythme de l’andante Ils recouvrent le vert de leur autre univers, Acculant vers la pente une onde décadente Que des lustres d’hivers font marcher à l’envers.
Conquête sans fusil d’un monde assoupi Qui ne crut à la fable du petit grain de sable Poussé sous le tapis pour éviter l’ennui.
Reste à voir maintenant, de ce monde et du temps, Si autour de la table l’équilibre est gérable, Le sable conquérant étant toujours gagnant !