J’ai vu tant de jardins, redevenir des friches, J’ai vu tant d’herbe folle envahir leurs allées, Subjuguant leurs pavés de mousses sporotriches, Que je sais de l’oubli, qu’il est le pis-aller.
J’ai vu plus d’un enfant se priver de leur mère, J’ai vu sur leurs chemins des bouquets de narcisses Les empêchant de voir, de leurs rives l’amer, Sans se douter demain, de ce qu’en est le vice.
Par le temps et l’ardeur, mais aussi l’apathie, J’ai vu se fabriquer des parois d’indolence, Où certains s’étonnaient, de les avoir bâties.
Ne laissez plus de lien qui n’aboutit à rien, N’allez plus au-delà du temps de rémanence, Rien n’est plus important, que d’être aimé des siens !