Ton corps, mon paysage Me laisse là, enfant, A un livre d’images, Figé sur le moment ; Pris par cette beauté, Remuant mon émoi S’éclaire ma psyché Trop embuée de froid Qui au rythme du temps Reflète dans sa glace Deux nus, sans rien devant Aux saisons qui s’effacent ; Et je suis là, perdu Dans ce livre sans fin Comme un malentendu En panne de chemin Percevant simplement Ce qui me manquait hier Et qui du firmament Se fait là ma geôlière . Claveau de mon rempart S’emparant de mes yeux Véhiculant tout l’art D’un décor harmonieux, Tout premier sentiment D’une première fois Devenu l’argument Des bases de ma foi . Hélianthe reconnu De tout mon univers Devenu contenu Du monde de mes vers ; Naissance d’une vie Que le bruit de la mer De ses vagues d’envie, Au sel de l’éphémère Fait dans un coquillage Venir de toi et moi D’un merveilleux voyage Me laissant là sans voix.
Et face à ce tableau, Du fond de mes entrailles Je me complais dans l’eau Où je deviens corail !