Ma poésie ne fut qu’un essaim d’éphémères Parfois tripotaillé par quelque bel Aurore, Les images et les mots en étaient si amers, Qu’aucun beau Machaon n’a jamais pu éclore.
Mes vers beaucoup trop lourds n’ont pas atteint la mue Qui d’une chrysalide, pouvait de son cocon Engendrer l’imago qui aurait tant ému En volant jusqu’au ciel, là-haut à l’Hélicon.
Jamais là à la cime, un joli Paon du jour, N’a su pousser mes rimes à la métamorphose, Pour tracer de ses ailes, des fils de soie autour ;
Et si toutes mes strophes, ont ce jour des diptères, Le terne des couleurs, je sais qu’un jour ma prose, Attrapera les tons des beaux lépidoptères ;