Que sont ils devenus, ceux de tout cet amour ? Sont ce ces tas de cendres à l’odeur de regrets ? Ces feux moitié éteints, même les jours d’après, Où les cœurs se consument aux rêves des toujours.
Ces passions mises en terre, aux sons d’anciens baisers, Ces souvenirs d’avant, ces promesses illusoires Qui masquent avec le temps leurs faces dérisoires Et qui s’envolent un soir en plaintes tamisées ;
Mais nous, nous sommes là un peu comme la vague Qui s’en va et revient, au sable de la plage, Ayant dans nos bonheurs, cet unique voyage De ceux qui d’orviétan, aux abimes divaguent ;
Et de tout cet amour, enfin ressuscité, Où l’oubli, oublié n’en peut plus d’effacer, Ces jours de pénurie et de jamais assez, Montent de grands plaisirs pleins de félicité.