Triste destin, hier encore oeil de l’univers ! A ce jour le désert n’en peut plus de son sable Et le dédain de l’homme, à la fin de la fable, Rit des allégories que lui renvoient ses vers.
Déjà la pluie, le vent, à l’assaut de nos terres Ont sonné le tocsin de ses sombres demain Et telle une promesse inscrite aux parchemins, Nous peignent les desseins d’un futur délétère.
Des banquises qui fondent, aux sources qui se taisent, A l’air qui se marie aux mofettes putrides, Tout nous dit que le feu quitte déjà ses braises.
Et dans l’indifférence, aux cris de l’insouciance, Sans voir sur notre peau, se creuser tant de rides, Nous regardons ailleurs, croyant en notre chance !