A force de courir après le temps qui passe, A force de porter des habits de cuirasse, A force de rouler de l’or dans la corbeille, Son cœur s’est peint au noir des ailes de corneille. A vouloir ici bas se refaire l’Eden, A vouloir oublier et l’amour et la haine, A vouloir négliger le sort de son prochain, Son corps s’est séparé des joies de ses deux mains. A croire aux racontars des modes du moment, A croire aux préjugés qui sont dans l’air du temps, A croire aux niaiseries des regrats des médias, Sa bouche a tout perdu de ses alléluia. A trop vouloir agir au rythme de l’argent, A trop vouloir fermer son âme à tous ces gens, A trop vouloir se croire au-dessus de ce tas, Ses mots n’ont plus que vu des amas d’errata. A penser que l’amour n’est qu’un bouquet de braises, A penser que les autres ne sont que ceux qu’on baise A penser que la vie n’est que bidon des sens Ses pas ont pris la voie, mais dans le mauvais sens ;