Ai-je perdu le ciel et sa boite à malices A refuser de croire en leur vide factice ? Ai-je mis mon étoile à l’aube de leurs tours, Pour ne plus voir les fleurs et ce qui va autour ?
Dois-je éteindre la lune à l’encre de ma plume Pour donner au poète, en bouquet d’amertume, Ces tourbillons de mots, où s’enlisent les vers, Derrière cette porte où tout va de travers.
Mais cela m’est égal, car je sais que ton âme, Se grave dans la mienne au ciseau de l’amour, Inscrivant mon bonheur aux glyphes de sa lame.
Et noyé dans le bleu où m’emmènent tes yeux, Tu deviens là mon ile où je rêve mes jours, En oubliant la mer et ses flots séditieux.